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Article publié le 27 janvier 2025
En septembre 2023, ces bennes d’apport volontaire (https://lessorsavoyard.lemessager.fr/649304437/article/2023-09-28/annecy-des-conteneurs-dechets-alimentaires-installes-en-villecomment-ca-marche)
ont fait leur apparition dans le centre d’Annecy : l’agglomération expérimentait ainsi la collecte des biodéchets dans le cadre de la loiantigaspillage pour une économie circulaire. Ces bornes d’apport volontaire ontensuite été déployées pour devenir accessibles à 10 000 foyers. Le Grand Annecy aégalement fourni depuis plusieurs années 15 500 composteurs pour les maisonsindividuelles et 307 lombricomposteurs mutualisés dans des copropriétés ou desquartiers, pour entre 1000 et 1100 foyers concernés.
«On a eu une accélération en 2023-2024, avec 2700 foyers supplémentaires sur lescomposteurs individuels, explique Frédérique Lardet, présidente du Grand Annecy.
On a installé à titre expérimental 39 bornes de collecte avec des petits seaux à lamaison en septembre 2023. En un an, on en a installé 130 dans le secteurintrarocade. Ces bornes sont très intéressantes car on fait la collecte en régie et ensuite on amène les déchets au GAEC des Airelles à Groisy pour alimenter leméthaniseur.» Une tonne de biodéchets permet d’y produire 1 MWh d’énergie enbiogaz.
« Le tri des biodéchets peut faire peur »
Ces bornes ont ainsi récolté 388 tonnes de déchets alimentaires en 2024. «Ça marche bien, on part de rien et les quantités collectées explosent, se réjouit la présidente.
À titre de comparaison, on trie 9000 tonnes de verre et l’équivalentd’emballages papier. Cela représente 207 kilos en déchets incinérables parhabitants pour l’année 2024. Depuis 2015, on a diminué la quantité de déchetsincinérables par habitant de 30 % malgré une augmentation de la population. C’est une réussite.»
D’après Frédérique Lardet, la réponse de la population a été très favorable, avecenviron 25 kilos de déchets alimentaires collectés par habitants, grâce à unepréparation effectuée très en amont : «Le tri des biodéchets peut faire peur, avec la crainte d’arrivée de rats par exemple. J’ai dit aux services d’y aller tôt et crescendo,ça a permis de vérifier si les bornes étaient adaptées, s’il n’y avait pas de risque denuisibles, donc aujourd’hui on n’a pratiquement pas de retours négatifs. Avec les 10000 foyers touchés, ça fonctionne très bien et on n’a aucun problème de nuisibles oude déchets par terre, c’est propre.»
Finalement, l’agglomération rencontre davantage de difficultés avec les lombricomposteurs installés dans les copropriétéscar les déchets sont gérés sur place. L’agglo forme donc des référents pour cette tâche.